dimanche 2 décembre 2007

Jazz and Blues

Sweet Home Chicago ;

le jazz et le blues font partie de l’identité de la ville autant que l’architecture et la période de la prohibition. Importé des bayous de Louisiane dans les années 30 à la faveur des importants échanges suivant le Mississipi, le jazz fera naitre le Blues ici, mêlant l’influence Cajun au melting-pot original du middle-west agricole et industrieux dont Chicago est la métropole (j’aime bien cette phrase). Chicago, si elle conserve des noms géographiques français hérités des explorateurs du XVIIe siécle, et plus tard des trappeurs Canadiens, a pris sont essor grâce aux immigrants allemands, polonais,irlandais, italiens et j’en oublie.

Je vous invite à voir où à revoir les Blues Brothers, qui si il parait un peu kitsch est un patrimoine revendiqué ici, musicalement sympathique.

J’ai donc eu l’occasion de trainer dans deux clubs :

- Le Kingston Mines : très sympa, un peu de bric et de broc, avec 2 salles jouant alternativement dans la soirée, vraiment bien, et magnifique Hamburger Frîtes. Les bières locales sont des Ales fruitées du Genre de la Samuel Adam’s (à consommer avec modération), et on les boit au goulot.


- Le Buddy Guy’s Legend, dont le patron est comme son nom l’indique Buddy Guy, l’une des Stars du genre. Endroit chouette, reliques aux murs (dont un disque de platine de Jimmy Hendricks himself). Niveau musical très élevé également, guitariste formidable et je pèse mes mots (lui pèse ses 250 livres). Amplification malheureusement assourdissante.Toute ressemblance avec des personnes connues n’est pas tout à fait fortuite

Pour des disques, disquaire formidable sur North State, tous le jazz et le blues, et une collection de vinyle impressionante. On consigne les sacs à l’entrée et ça ne rigole pas.

Alors que mettre dans son Ipod avant d’aller se balader en ville ?

Chicago s’accommode très bien de vieux morceaux de Jazz New-Orleans, mais également de grandes compositions classique pour orchestre du XXe siècle (genre Rhapsody in Blue) , et évidemment de Blues .

Buzz and Scat

Chicago Bulls vs. Atlanta Hawks


Attention, voir un match des Bulls à l’United Center est une expérience à faire au moins une fois, que l’on aime le basket ou pas importe peu. Place au show publicitaire pendant 2h30, entrecoupé de 6 à 7 minutes de jeu de temps à autre. A l’entrée du stadium, sécurité discrète, distribution de peluches gratuites, fanfares funky. Comme cela dure de 19h30 à 23h00 les gens mangent dans le stade, incités en permanence par les vendeurs et les Pubs. Les portions sont généreuses, mais les couleurs des aliments tirent parfois sur le vert ou l’orange Fluo.

L’intérieur est très impressionnant : écrans géant centraux typiques, bandeaux lumineux faisant le tour de l’arène, banderoles des titres des Bulls suspendues et effets pyrotechniques dans le stade.Compte à rebours géant avant le début du match. Au début, vidéo en image de synthèse montrant des taureaux (Bulls) déferlant sur le stade en troupeaux entiers, en passant dans les rues de Chicago pour terminer en explosant le logo de l’équipe adverse, les Hawks d’Atlanta. Ce qui ne paraîtrait pas très fair-play est en fait assez bon enfant, et si l’organisation incite les huées au moment des pénalités adverses, avec paneaux et banderolles, c’est avant tout pour le Show et occuper les spectateurs ayant payer cher les places en bas du stade. D’ailleurs les supporters des 2 équipes se retrouvent pour boire à la mi-temps.

J'oubliais le moment de l'hymne Amériacain; là pas de pub, ça ne rigole pas, très solennel

Le match est un peu terne avec des Bulls méconnaissables en début de partie. Les français ne résistent pas au plaisir d’applaudir Joachim Noah.La fin de partie est plus relevée et les Bulls l’emportent 90 à 78 avec quelques superbes balles. Mais à la vue de l’ensemble, j’aurais toujours un doute sur le fait que le match n’ait pas fait l’objet d’un scénario.

Les intermèdes sont très nombreux, chaque quart-temps étant coupé par une animation permettant aux télés de passer de la pub. Pendant ce temps là, Pom-pom girls, show de swinging mamies, course de mini motos sur la piste, loteries dont on vous donne les tickets à l’entrée,et surtout Benny, la mascotte des Bulls, véritable bouffon passant dans les gradins pour asperger les spectateurs et donnant de sa personne :

Enfin distribution de T-Shirts tiré par des canons depuis le parquet, ou via des parachutes depuis le toit.

Soirée hallucinante qui laisse tout de même une impression bizarre, le sport semblant passer après la foire publicitaire. En tous cas impossible de s’ennuyer.

Insolites

Je suis enfin rentré à Angers, je vous transmet ce que j'ai pris le temps de taper pendant le trajet.

Le choc culturel est à tous les coins de rue. C’est d’ailleurs pour cela que Chicago est extrêmement photogénique (d’ailleurs excusez moi pour les photos floues mais mon appareil n’aime ni le mouvement ni la faible luminosité). Les gens sont dans l’ensemble d’une grande gentillesse. Certains ont il est vrai quelques a priori anti-français, c’est assez curieux de voir quelqu’un demander l’aumône puis la refuser en apprenant que vous venez de France.

Sinon, les gens sont très ouverts, par 2 fois des chicagoans m’ont demandé de les orienter dans Chicago, j’en conclut que je m’intègre bien dans le paysage, je n’en revient toujours pas.

Les ballades dans les rues réservent toujours des surprises, que se soit sur le plan artistique - la ville regorgeant d’œuvres monumentales-, architectural –avec des merveilles dans la plupart des buildings-, et commercial avec des boutiques bien achalandées. Il faut savoir s’écarter des artères principales et des enseignes multinationales qu’ont trouve chez nous, et là on peut trouver toutes sortes de choses. J’ai même fini par trouver une librairie Française, à 2 pas du Sofitel, où l’on trouve les périodiques français et des livres qu’on ne trouverait pas forcement en France. Enfin une personne parlant notre langue… mais il était temps, je prenais le bus pour l’aéroport 20 minutes après.

Les grands magasins sont appréciables, si on vous dévisage à l’achat de chemises, (its too big for you !), c’est juste pour vous faire prendre la bonne taille, et on prend vos mensurations ; j’attends ça en France.

On trouve des choses peu communes ; le goût local est à la surcharge, mention spéciale au rayon chien avec ses costumes de Pére Noël (Santa) pour York, et au distributeur d’Ipod déjà mentionné. Dans le même genre, le vendeur de Hot-dogs qui expose les photos de ses victimes.

Merci aux organisateurs du RSNA pour avoir choisi la période des soldes : -30% pour thanksgiving,+ -20% pendant 2 jours chez Macie’s dans le Loop, + -30% de conversion du Dollar= pas cher du tout.

Les radios et télés locales ont trouvé un bon moyen de se faire de la pub, voir de faire payer les touristes, en installant leurs studios de direct en vitrine ; imaginez PPDA faire son journal sur les Champs-Élysées…

Pour des bons plans culturels, rendez-vous au cultural center, sur South Michigan à l’entrée du parc ; c’est l’office de tourisme, très utile. Chaque mercredi à 12h15, concert gratuit de musique classique de très bon niveau (cette semaine, Astor Piazzolla par un quintet de vents)

jeudi 29 novembre 2007

Déjà la dernière journée de congrés

Déjà Jeudi; il faut dire que l'ennui n'était pas au programme.
Comme d'hab, consultation des posters et cas cliniques. Je ne peut résister à vous montrer quelques exemples choisis parmi mes bonnes réponses (c'était plus rapide comme ça).

Sinon on a enfin accès à la sélection des posters récompensés, ce qui permet de gagner du temps, surtout pour un handicapé de la langue de Shakespeare dans mon genre. Il y a les Awards voir encore mieux, les Awards "cum Lauda". Il y a aussi les Certificate of Merit (CM), des prix de design et des posters sélectionnés pour passer dans Radiographics.
Je vous laisse regarder attentivement.

Vous l'aurez compris, toutes mes félicitations à Élie pour son poster sur les dérivations porto-systémiques, qui a reçu un CM. Je vend la mèche pour qu'il n'oublie pas de fêter ça...

Quelques photos d'autres posters, notamment un digestif, sur les pancréatites systémique, et je mentionne un autre pour lequel les photos sont interdites sur la PET-IRM en pathologie digestive.

Sur le plan des posters, il faut noter que le plus grand des espaces, devant le digestif, est occupé par ceux sur l'informatique radiologique. Il faut également remarquer toute un zone sur l'imagerie moléculaire.
Je n'allais pas quitter le congrés sans assister à une session scientifique: direction le niveau inférieur pour une session de neuroradio " Brain: Anatomy and variants": très intéressant, on nous explique l'intérêt de l'IRM encéphalique 7 Teslas associé à une antenne 16 canaux en terme de résolution et de temps d'acquisition (assez bluffant, gains parfois de moitié sur les durées de séquence, résolution isotrope de 0.5mm sur certaines séquences), mais aussi les problèmes d'artefacts plus facilement rencontrés et des moyen mis en oeuvre pour les diminuer.
Trés belles images également de MRmicroscopy comparée à de la tractographie par tenseur de diffusion en haute résolution: ça y est, on va pouvoir identifier tous les noyaux du tronc cérébral et observer les faisceaux (le rêve, mais attention c'était une étude post-mortem). Quel dommage que je ne puisse vous montrer ces images, de toute beauté.
Pour finir, il y a vraiment beaucoup de choses, plusieurs milliers de posters et communications en tous genre, impossible de voir tout ce qui est potentiellement intéressant, et en plus les résumés sont souvent réducteurs et on s'expose à de bonnes ou de mauvaises surprises.
Voilà pour mon premier RSNA, rite initiatique du jeune radiologue, j'aurais beaucoup appris, il y certainement des choses que je ferais autrement une prochaine fois (comme éplucher l'annuaire des sessions scientifiques avant d'y aller), mais dans l'ensemble c'est assez enthousiasmant.
Merçi encore à Christophe et Jérôme et j'espére que ce blog vous aura permit de sentir l'air du temps, de ce coté du lac Michigan.
N'hésitez pas à revenir sur ce blog, j'ai encore des choses sous le coude sur les sorties à Chicago et, qui sait, sur l'internat du Mans.

mercredi 28 novembre 2007

La journée type du congressiste






Les journées commencent, aprés un solide petit-déjeuner, en prenant les nombreuses navettes qui relient les hôtels à Mc Cormick center, le plus grand centre de congrés du monde (enfin c'est ce que dit la plaquette), au sud. On retrouve dans le bus les congressistes typiques: Badge en place (on est en plein centre ville), malette du RSNA ventant une société japonaise, gobelet de café façon McDo, gants et bonnet de laine.
A l'arrivée, 8h30, direction la "Grand Ballroom" pour les sessions d'enseignement "essentials" ou de cas clinique où l'on répond anonymement par boitier (attention on a 10 secondes pour traduire les choix et donner sa réponse alors restons concentré).
Ensuite direction l'educationnal exhibit pour la consultation de posters. C'est trés bien organisé et je n'ai jamais eu à attendre un poste. Une fois identifié sur le poste, on accéde à la liste des poster déja visités, aux cas cliniques de jour (12) et à la correction des réponses que l'on a donné les jours précédents. Les cas cliniques sont en moyenne assez hardus et toute bonne réponse est assez rare pour être valorisante. Le pourcentage de bonnes réponses est affiché pour l'ensemble des congressistes, et il n'est pas rare d'observer moins de 5% de bonnes réponses. Si l'on ajoute que le correcteur, peut être automatique, ne comprend pas toujours mon excellent anglais et que nombre de cas sont des moutons à 5 pattes, on comprend que le but est plus de voir de nouvelles chose que d'étaler son savoir.
Midi pile, c'est l'heure du service de pizza au resident lounge, pas de quoi s'éterniser (cela vous coupe assez rapidement l'appétit).
Ensuite, si on a encore soif de savoir, les sessions se succédent jusqu'à 17h.
Il faut aller voir l'expo technique, gigantesque. Les plus grandes marques occupent plusieurs millier de m² à eux seuls.
On navigue sur une moquette de 2cm d'épaisseur, et on vous propose d'assister à des shows parfaitement chorégraphiés et trés efficaces (à l'américaine quoi), contre un stylo, une balle lumineuse ou la participation au tirage au sort d'un Ipod touch.
On voit également des scanners à 2 tubes ou à 2 anneaux, ou à capteur plan (ou plutôt courbe), des IRM ouvertes ou pour acquisition en position debout.On peut aussi y voir les fameux camion pour IRM mobile (peut être qu'on devrait avoir ça pour économiser en ambulance entre les services..).Parfois on tombe dans le grand n'importe quoi, mais à la différence de Paris, pas de service de café, d'aromathérapie ou de grignotage.
Sinon pour 25000$ par an on vous propose d'être donateur émérite du RSNA avec sa photo exposé et boissons gratuites dans un lounge réservé (et pas vide du tout d'ailleurs).
Où alors se faire cirer les pompes par des pros.
Voilà pour un petit apercu, il faut quand même laisser un peu de mystère et de choses à découvrir.
Allez, ensuite mon chauffeur me ramene à l'hôtel, normal quoi

mardi 27 novembre 2007

Les à-cotés (2): L'architecture verticale



Si l'on se demande ce qui pousse les gens de Chicago à construire en hauteur on pourrait avancer un tas de raisons variée, genre le besoin Freudien d'avoir la plus grande... tour évidement.
Mais force est de constater qu'il y a des raisons plus pragmatiques; la première me saute aux yeux, pour ne pas être plus vulgaire, car en effet on se les gèle: il caille dans ce pays.
Un bon moyen de ne pas passer des heures dans le froid est de favoriser la concentration des logements et des activités, et donc de multiplier les étages.
Cette architecture est née à Chicago vers 1870 de la rencontre d'un grand incendie, du développement économique de la côte est et du middle-west, faisant de Chicago un carrefour incontournable et enfin du développement sidérurgique, le métal ayant permit d'obtenir des structure légéres et résistantes (et j'allais oublier l'ascenseur).
De cette période, il reste de beaux exemples de bâtiments néo-classique à façade de brique ou de pierre, ainsi que le metro aérien désuet, réalisant une boucle délimitant l'hyper-centre, le loop.
Ce dernier inaugure le principe de circulation sur plusieurs niveau qui aboutit aujourd'hui dans le centre à 2 à 3 niveaux de rues superposés, permettant de gommer la hauteur des ponts mobiles sur la Chicago river, d'augmenter la trafic généré par les énormes concentrations humaines, et accessoirement d'avoir des voies de circulation à l'abri de la neige.
Par endroit, il existe des brèches dans ces zones couvertes, laissant apparaitre de petites rues sombres on l'on imagine bien Al Capone faire la nique à Elliot Ness.
L'architecture métallique a connut ses heures de gloire jusque dans les années 70, avec la construction de ces buildings noirs qui dominent la ville, notamment la Hancock Tower (big Joe) et la Sears Tower qui avec ses 440 mètres, si elle n'est plus la plus haute, donne encore du fil à retordre aux constructeurs asiatiques et aux émirats du golfe.
En matière de building, Chicago est très loin d'avoir dit son dernier mot: pas une rue sans un géant en construction ou juste achevé. Ce qui frappe c'est que c'est le béton qui est roi désormais, à quelques exception prés, l'augmentation du prix des matières premières et une mauvaise résistance aux avions de ligne ayant eut raison du métal. L'autre fait marquant est que se sont avant tout des immeubles d'habitation!
La palme revient à cette énorme tour de verre sur les bord de la Chicago river: la Trump Tower qui sera l'an prochain quasiment aussi haute que la Sears tower. Cela n'est pas terminé, plus à l'ouest, à l'embouchure de la rivière déjà nommée, on peut voir les fondations d'une tour de plus de 600 mêtres, la Chicago spire, qui devrait être terminée en 2011.
Pour finir, on peut dire que Chicago a ce coté Metropolis ou Gotham City que n'a pas New York.
Je m'éloigne un peu du seul congres, mais je vous promet d'y revenir plus longuement demain.

Les à-cotés (1): La pomme croque les radiologues



J'ai débuté ma journée de dimanche par une présentation d'osirix dans la classroom d'Apple.inc;
On m'a indiqué d'aller au premier rang pour tester une machine "more powerfull" et là cela va parler à certains "mac-addicts" de ma connaissance. Un petit macpro 8 cores, quadro fx, écran 32" (HD évidemment), tournant sous léopard, et permettant via Osirix de faire ce qu'on veut de manière assez agréable. Ichat et Iphoto sont intégrés dans le logiciel. Le RIS tourne sous Windows: qu'à cela ne tienne on l'émule. Tout est donc parfait dans le meilleur des mondes.
Y-aurait pas de la pomme? si, si y'en a... répondait Ventura à Jean Lefebvre dans des conditions d'ivresse comparable.
Mais la persécution ne s'arrête pas là: Les stands qui veulent attirer le chaland promette de pouvoir gagner un Itouch si on vient les écouter.
Enfin voici ce que j'ai trouvé en rentrant à l'hôtel:

Et la, j'ai compris qu'ici il y avait même des temples de ce qu'on peut appeler une religion. Je me laisse tenté par une petite incursion:
Les disciples, en cercles, admirent l'objet telle la pierre philosophale; tiens ils s'expriment dans la langue de Molière, mais le lecteur de carte, dans sa grande bonté sait s'en satisfaire. L'acheteur victime de la mode serre les dents quand on lui tend la facture (it's the tax sir! sacré français!). Le vendeur est bien disapointed quant au fonctionnement éventuel du précieux chez SFR.
Derniére chose: si par hasard vous seriez en panne de musique pour votre jogging, ici vous trouverez heureusement un peu partout des distributeurs automatiques d'I-pod (shuffle tapez 1...)
I-think so I-am